Positionnement

Positionnement

-“Bonjour M. Mercier,

Je vous informe par la présente que votre manuscrit n’a pas été retenu par notre comité de lecture et d’experts, car il ne correspond pas à la ligne éditoriale de nos éditions.

Je vous pris de croire M. Mercier, à l’expression de nos sentiments distingués.”

De tout temps, les auteurs ont reçu et reçoivent encore ce courrier d’une ligne banale et insignifiante mais qui a pour effet d’exaspérer au plus haut point son lecteur. C’est pour éviter ce désagrément que Plume Acide en tant qu’éditeur indépendant, élabore depuis 2016, une ligne éditoriale précise, codifiée et assumée, pour cadrer et orienter précisément les artistes et poètes qui serraient intéressés par nos production. 

La ligne éditoriale est souvent considérée comme une excuse facile pour les auteurs qui ne sont pas publiés, sauf que souvent ce n’est pas une excuse : c’est la vraie raison !

La ligne de l’éditeur existe, la ligne de Plume Acide est bien réelle…

Il s’agit tout d’abord d’une ligne de conduite : Plume Acide en tant qu’entreprise a une stratégie, des objectifs, une cible, elle se doit de porter une image claire et non ambigüe de ces travaux et doit avoir une signature identifiable par ces lecteurs. En tant qu’éditeur, Plume Acide doit se demander à chaque nouveau projet s’il restera lui-même en le publiant et ce choix est plus difficile qu’il n’y parait. La ligne de conduite n’a pas seulement valeur interne, elle s’adresse en priorité aux clients. Une ligne claire identifie la maison et rend ses lecteurs fidèles. Quand l’éditeur parle de sa ligne, il porte la voix de tout son lectorat, qui peut couvrir des milliers de personnes.

Une ligne éditoriale claire qui prend position.

les petites maisons ont plus de difficultés à formuler leur ligne, non pas qu’elles soient malhonnêtes, mais parce que formuler sa ligne, c’est prendre position. la ligne de Plume Acide se définit comme une déclaration d’intention qui peut s’écrire ainsi :

– “Plume Acide s’engage à promouvoir le haïga narratif par Collectif. Cette forme graphique et poétique se positionne comme une extension du haïga”.

En relisant des écris traduit directement du japonais sur les règles de construction (shikimoku), la notion de « transgression » est souvent évoquée.

Source internet :

– « Philippe Costa estime que transgresser la règle du 5-7-5 est contre-productif : cette contrainte présente un immense intérêt pour la créativité elle-même car c’est la contrainte qui pousse à chercher des solutions pour s’y conformer et que face à l’impossibilité de trouver des solutions conventionnelles, on doit recourir à d’autres solutions qui ne le sont pas : c’est précisément la contrainte 5-7-5 qui pousse à la créativité, à l’innovation littéraire, à trouver des formes réellement poétiques… ». 

-«  Cependant Les haïkus avec quelques mores de plus ou de moins sont parfois tolérés et se nomment hachō (rythme brisé). Deux termes les désignent : un haïku de plus de 17 mores est dit ji-amari (lettres en trop) et un de moins de 17 mores est dit ji-tarazu (lettres en moins). Ils ne sont considérés comme de bons haïkus que si la brisure semble inévitable pour obtenir l’effet produit.

Les haïkus de type 5-5-7 ou 7-5-5 (voire 5-12 ou 12-5 quand un mot enjambe une division) sont plus fréquents et se sont diffusés parallèlement à la découverte du haïku par l’occident. ».

 

En résumé : la transgression existe et les plus grand poètes tel Bashō y on eu recourt. Pour autant, elle doit rester l’exception sinon à trop vouloir décliner le haïku, il n’y aura plus de haïku…

En tant qu’éditeur indépendant, Plume Acide propose dans la page Règles d’écriture, le jeu de règles adressés aux artistes et poètes qui souhaiteraient intégrer l’un de nos Collectif.